27 Septembre 2019
La cathédrale de Saint-Brieuc a gardé son visage froid et austère. Elle ne m'a pas apporté beaucoup de réconfort durant les cinq années que j'ai passées dans l’École Saint-Pierre. Je m'y suis souvent arrêtée pour prier, parfois soumise et plus souvent révoltée.
Bien entendu, l'aspect de ce bâtiment me coupe le souffle lorsque je le compare avec la petite chapelle des Augustines de Gouarec, si intime, que je viens de quitter!
"...quelle déception le dimanche lorsque nous nous rendons à la messe! Sur une grande place grise, la cathédrale impose son allure menaçante de forteresse, avec ses tours massives percées de meurtrières. Ce n'est pas ici que je viendrai chercher un peu de réconfort."
Je connais toutes les vitrines de la rue Saint-Guillaume. Je commence à utiliser les verbes au futur ou au conditionnel. Bientôt, je m'achèterai ce manteau, je choisirai cette robe de mariée. Voilà une nappe qui égaierait quelque peu la cuisine de la maison, une douce couverture qui plairait bien à Maman et cette belle canne à pêche ferait le bonheur de Papa. Alors, je m'arrête un moment dans la cathédrale et je prie Dieu ardemment afin qu'il exauce mes vœux le plus rapidement possible.
Tout près de Bois Boissel, je viens de découvrir les baraquements de la Caquinerie... Il faudrait que l’Église fasse quelque chose.
Aux offices religieux de la cathédrale, je n'entends jamais programmer des actions concrètes en faveur des personnes souffrant de la pauvreté.
Je ne comprends pas. Le Christ ne prônait-il pas le partage des richesses et les premiers disciples du Christ ne mettaient-ils pas tout en commun?
Si personne n'agit ici, il me faudra chercher ailleurs.
(Extraits de mon livre de mon livre "Une valise bien trop lourde")
Je vous invite à faire une visite virtuelle de la cathédrale en cliquant sur ce lien:
https://www.argedour.bzh/cathedrale-visite-virtuelle-360/
Merci à Erwann Kermorvant de nous la proposer.
Je suis née en 1948 en Bretagne, à Noyal-Pontivy. Je me suis mariée en 1973 et, tout en menant ma vie de famille avec nos quatre enfants, j'ai enseigné durant trente-cinq années en classe maternelle, collège et école primaire.
Et voici qu'un jour, à l'aube de mes soixante-dix ans, je me suis décidée à écrire un récit intitulé: Une valise bien trop lourde. Ce blog raconte les coulisses de mon ouvrage et vous invite à y entrer pour me laisser vos impressions.
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