Noyal-Pontivy Les retours de pension 1964

Lever la tête chaque jour malgré la honte, conserver un sentiment de fierté à l'égard de mes parents en toute circonstance, me persuader que ni les filles des employeurs, ni les filles de la plage ne m'étaient en rien supérieurs...

Bernadette lemarchand

   "Le rituel du retour chez moi, à la fin de chaque trimestre, se déroule de manière invariable, lorsque Maman ne travaille pas à Jersey. Elle vient me chercher à la descente du car au bourg de Noyal avec son vélo solex. Elle pose ma valise sur le porte-bagages et nous parcourons environ un kilomètre à pied avant d'arriver chez nous.

Noyal-Pontivy Café de la Mairie Tavarn

    Je me souviens d'un jour où elle est venue m'accueillir avec une brouette parce que le vélo solex était en réparation!

Brouette et valise d'époque... et un petit montage!

Mon amour-propre a pris une bonne claque à cette occasion car la traversée complète du bourg est un passage obligé. Pensez-vous que cette manière de venir chercher sa fille à la descente du car puisse la gêner? Pensez-vous que je vais lui exprimer mon désaccord? Non bien sûr! Maman me tend les bras avec une telle naïveté, un tel sans-gêne que je reste là, interdite, à me demander si ma honte n'est pas mal placée. Et tandis que nous marchons côte à côte, je hâte le pas pour rentrer au plus vite.

Noyal-Pontivy Rue principale avant 1960

Elle s'étonne, quant à elle, de voir le peu d'intérêt que je porte à certaines de ses amies que nous croisons au passage..." (Extrait de mon livre "Une valise bien trop lourde")

La  démolition du Lion d'or (bâtiment avec l'enseigne BYRRH sur la droite de la photo) date de 1960

Comments

[josiane]

quelle belle brouette...bisous

[Bernadette Lemarchand]

Et d'époque!

[Troudet]

Le Lion d’or : 1960 - 1961.

[Bernadette Lemarchand]

Alors la carte postale est antérieure