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Noyal-Pontivy ete 1970 Les cauchemars de la nuit

 Durant cet été 1970, je suis seule à la maison. Papa est parti pour sa dernière saison à Jersey. Pour comprendre ma peur au sujet des représentations de la Mort, il vous faut revenir dans les premiers chapitres de mon livre, relatifs à mon enfance. Maman  craignait l'Ankoù et elle m'avait transmis cette angoisse. Loin de représenter une simple légende, ce personnage faisait partie intégrante de sa vie. Je vous renvoie aux articles que je lui ai consacré si vous prenez ce blog en chemin.

http://bernadette-lemarchand.over-blog.com/2019/08/l-ame-du-mort-s-est-perdue-1961.html

http://bernadette-lemarchand.over-blog.com/2019/03/l-ankou-de-noyal-pontivy.html

 

Noyal-Pontivy Statue de l'Ankoù

"Les nuits se succèdent avec les cauchemars habituels. Depuis le décès de Maman, l'Ankoù est parvenu à se faufiler dans leur cortège.

Je rêve que le cercueil n'a pas trouvé de place au cimetière et qu'il reste là abandonné, sous la statue du sinistre personnage, près du porche de l'église. Lorsque la bouche du squelette s'anime, je ne réussis pas à déchiffrer son message.

Alors, il se met à pleuvoir et je crains que le corps de Maman ne soit plus protégé. Je cours chez moi chercher une bâche pour le couvrir.

Horreur! Lorsque je reviens, le cercueil est vide et j'entends un rire macabre au-dessus de moi.

  

 

 

Cinquante ans plus tard, je me rends compte que j'ai toujours gardé une certaine appréhension face aux images montrant des squelettes sur les ossuaires de Bretagne, les linteaux du Moyen Age ou les décorations de  Halloween.

L'étrange Noël de Monsieur Jack

Je n'ai pas pu apprécier à sa juste valeur L'étrange Noël de Monsieur Jack, tout en reconnaissant la prouesse artistique de Tim Burton. J'ai quitté le récent film Coco sur une impression de gêne incontrôlable.

Coco

   Mes petits-enfants, quant à eux, s'en amusent beaucoup. Je pense que si, comme eux, j'avais entendu quelques rires face à ces représentations, ils m'auraient aidée à conjurer mes peurs. Mais quand on a été bercé dans la culture de la Basse Bretagne, on ne rit jamais avec la Mort."

(Extrait de mon livre "Une valise bien trop lourde"

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À propos

Bernadette Lemarchand

Je suis née en 1948 en Bretagne, à Noyal-Pontivy. Je me suis mariée en 1973 et, tout en menant ma vie de famille avec nos quatre enfants, j'ai enseigné durant trente-cinq années en classe maternelle, collège et école primaire. Et voici qu'un jour, à l'aube de mes soixante-dix ans, je me suis décidée à écrire un récit intitulé: Une valise bien trop lourde. Ce blog raconte les coulisses de mon ouvrage et vous invite à y entrer pour me laisser vos impressions.
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